Novembre 2019 : La firme Monsanto « passe aux aveux » et plaide coupable d’avoir illégalement utilisé un pesticide interdit et hautement toxique (parathion méthyl avec Penncap-M) dans l’un de ses sites de recherche à Hawaï. Ce produit pulvérisé sur des semences de maïs OGM est une menace pour l’environnement, pour les populations environnantes et même les employés de Monsanto selon les mots de Nick Hanna, procureur fédéral pour la Californie du centre et responsable du dossier.
Monsanto n’en est pas à sa première condamnation, et probablement pas la dernière. Que faire alors fasse à une stratégie agricole destructrice qui, grâce aux OGM, crée des plantes résistantes aux pires pesticides qui tuent tout ce qui n’est pas génétiquement modifié allant jusque aux champs voisins ? Que faire pour protéger la santé des populations et travailleurs agricoles ? Et que faire pour défendre la diversité des semences et le droit de replanter les graines produites par ces semences ?
La réponse est simple : planter des semences biologiques libres de droits et reproductibles, conserver et échanger les graines et se battre contre la privatisation de semences paysannes.
La réalité elle n’est pas si simple : l’Association Kokopelli qui se consacre depuis 1999 à la protection de la biodiversité alimentaire et médicinale, à la production de semences et de plants issues de l’agro-écologie, et au soutien des communautés paysannes a également connu plusieurs jugements pour faciliter la diffusion de plusieurs variétés.
Malgré tout cela, rien n’interdit personne d’acheter des semences biologiques sur d’autres sites comme le Comptoir des graines par exemple, afin de diversifier les variétés de son jardin ou potager avec des fruits et légumes en voie de disparition.
Réintégrer les semences paysannes des champs des paysans dans nos assiettes est une tâche difficile : il faut identifier et collecter les semences autochtones (essentiellement potagères), et les multiplier afin de les mettre à disposition des personnes qui désirent les cultiver. Mais avec la participation de plus en plus de gens pour la sauvegarde des histoires autour de ces semences, des savoir-faire agronomiques et culinaires associés sur leur origine et leurs usages, l’avenir on l’espère sera riche et fertile.
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